Sécurité sanitaire La justice ordonne l'abattage de 1.828 veaux aux anabolisants
Une juge d'instruction du pôle santé publique de Paris a ordonné jeudi l'abattage de 1.828 veaux d'un cheptel du Sud-Ouest qui ont été "dopés" avec une hormone appelée le thiouracile, une substance illicite, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
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Le propriétaire des veaux a fait appel des 11 ordonnances de la juge Anne-Marie Bellot (une ordonnance par élevage où se trouvent de veaux lui appartenant), ce qui suspend l'éxécution de l'abattage. Des analyses d'urine pratiquées sur les animaux ont révélé la présence de thiouracile. Cette molécule est interdite par le code rural et la réglementation européenne, selon une source judiciaire. Quatre personnes avaient été mises en examen en décembre par la juge Bellot dans cette affaire pour "détention et cession de substances anabolisantes et de substances sans justification (médicaments sans ordonnance)". Le propriétaire des veaux Pierre Dartout, soupçonné d'être l'organisateur de la filière et qualifié d'"intégrateur", est également poursuivi comme auteur principal du délit de "tromperie". Il fournissait les veaux et l'alimentation qui leur était destinée. Il avait été placé quelques jours en détention en décembre 2005. Les animaux pour leur part avaient été "consignés".
Selon Le Parisien/Aujourd'hui, une expertise remise récemment à la juge a "mis en évidence la présence dans l'organisme de certaines bêtes d'une hormone appelée le thiouracile destinée à soigner les dérèglements de la thyroïde". Au total, douze éleveurs et marchands de bestiaux avaient été arrêtés début décembre 2005 dans les départements du Gers, des Landes, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Dans le cadre de cette enquête, six personnes ont été également interpellées "simultanément" en Espagne par la garde civile.
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